Publié dans Editorial

Drapeau et hymne national 

Publié le lundi, 09 juin 2025

L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. 

Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le « divorce » soit consommé. Date à laquelle de nouveaux « Accords de coopération » ont été actés. En fait, les termes des Accords de coopération  de 1960 ont fait l’objet de révision. Et encore … !

 

Au moins deux symboles caractérisent l’indépendance et la souveraineté d’un Etat : l’hymne national et le drapeau  national. En leur qualité d’emblèmes du pays, hymne et drapeau se doivent d’être respectés. Sous d’autres cieux, l’hymne et le drapeau sont vénérés. Le manque de respect exprès et visible sur la place publique à ces deux symboles de l’indépendance et de souveraineté du pays est une atteinte à la dignité nationale et fait l’objet de procédure pénale selon le cas.

A toutes cérémonies officielles, la levée du drapeau suivi du chant de l’hymne national est une obligation impérative. Dans les écoles publiques et privées, hisser les couleurs nationales et entonner l’hymne à chaque évènement officiel constituent un devoir obligé qu’il faille apprendre aux élèves. 

Chaque citoyen malagasy, élève ou adulte, doit être capable de citer correctement les paroles de l’hymne national. La première chose à apprendre en classe consiste à pouvoir chanter sans fausse note les quatre strophes, musique et paroles, de « Ry Tanindrazanay malala ô ».

Tout citoyen malagasy, jaloux de son indépendance et de la souveraineté de son pays doit se sentir obligé à hisser les couleurs nationales sur la devanture, la façade principale, de sa maison d’habitation. Un geste qui en principe incarne la fierté de chacun du fait que son pays figure de droit dans le concert des Nations dignes et libres sur la planète Terre.

Le drapeau national n’appartient à personne ni à aucun régime politique encore moins à un  parti. Les couleurs « blanc, rouge et vert » représentent la dignité du pays. Ce n’est ni le drapeau de Ravalomanana, de Rajaonarimampianina ni de Rajoelina. Il n’est pas non plus le symbole d’aucun parti au pouvoir ou dans l’opposition. C’est une erreur monumentale de confondre le drapeau national aux couleurs d’un dirigeant du pays ou de son parti. Refuser de hisser le drapeau national sur la place principale de sa maison relève d’une atteinte grave à la souveraineté et de la dignité de la Nation. Le geste délétère témoigne d’une immaturité maladive ! Un enfantillage dénué de sens ! 

Soyons dignes, fiers et jaloux de notre souveraineté.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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